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**25 avril - Journée Mondiale de lutte contre le paludisme** **14ème édition** 

La célébration de la 14ème édition de la journée mondiale de lutte contre le paludisme a eu lieu ce dimanche 25 avril 2021 à la Direction Départementale de la Santé de Divo sur le thème "Zéro Palu - Tirer un trait sur le paludisme". Malgré les efforts de lutte, cette maladie reste toujours un problème majeur de santé publique, particulièrement en Afrique subsaharienne de par la morbidité et la mortalité dont elle est responsable. La 14ème journée mondiale de lutte contre le paludisme a permis à Monsieur Pierre DIMBA N’GOU, Ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle de revenir sur les statistiques de l’OMS qui nous renseignent qu’en 2019, il y a eu 229 millions de cas de paludisme, dont 95% dans 27 pays, avec 27% au Nigeria, et 3% en Côte d’Ivoire. Au niveau de la mortalité, sur plus de 400 000 cas de décès enregistrés dans le monde, 95% ont eu lieu Afrique, avec 23% au Nigeria et 2% en Côte d’Ivoire. Les stratégies de lutte et les synergies au niveau mondiale ont permis d’enregistrer des avancées notables voire l’élimination de la maladie dans certains pays. En Côte d’Ivoire, il y a eu certes des avancées, mais les défis d’élimination du paludisme sont d’actualité et doivent tenir compte des contraintes socio-sanitaires comme c’est le cas avec la pandémie à COVID-19. Les efforts de mobilisation des ressources sont nécessaires pour le financement du plan stratégique national de lutte contre le paludisme, sur la période 2021-2025. Les interventions à haut niveau d’impact devront être innovantes et adaptées aux différents faciès éco-épidémiologiques étant donné l’ambition de la Côte d’Ivoire est d’aller à l’élimination du paludisme par la réduction des indicateurs de morbidité et de mortalité à un niveau proche de ZERO. La mobilisation devra prendre en compte le financement des axes stratégiques des Instituts et Centres de recherche. Le Centre Suisse de Recherches Scientifiques en Côte d’Ivoire (CSRS) continue d’attirer l’attention sur le triangle du paludisme notamment le défis de la triple résistance qui reste l’un des leviers importants à combattre ensemble si l’on veut en finir pour de bon avec le paludisme. Il est vrai que les vecteurs du paludisme s’adaptent de plus en plus aux gîtes atypiques pour la reproduction et que les parasites quant à eux parviennent à se maintenir malgré l’usage des molécules antipaludiques, mais l’Homme reste un acteur principal. Il est au cœur du processus de par ses actions anthropiques générant des environnements favorables à la transmission du paludisme. Le changement de comportement est donc un impératif pour promouvoir une meilleure santé. L’OMS dans sa stratégie technique mondiale 2016-2030 met l’accent sur l’accès universel à la prévention, le diagnostic, le traitement et la surveillance. Le succès de la lutte contre le paludisme passe par la prise en compte de la multisectorialité. A cela, il faut ajouter que la lutte contre la pauvreté reste un maillon essentiel pour le renforcement de la résilience des communautés surtout leurs capacités à faire face à leurs besoins réels. La situation ZERO PALUDISME requiert l’engagement fort de tous les acteurs et à tous les niveaux. Une interaction permanente entre chercheurs, programmes nationaux, partenaires limitrophes et partenaires stratégiques reste donc un atout très important pour en finir réellement et définitivement avec le paludisme. Dr Silué Kigbafori Dieudonné - Groupe de recherche - Environnement et Santé Animale ( ESA) du Centre Suisse