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Songon, 16 mai 2021 (AIP)- 

Le Centre Suisse de Recherches Scientifiques en Côte d’Ivoire (CSRS) a organisé une vidéoconférence dans ses locaux sis à Adiopodoumé, un mini atelier d’échanges, sur les appellations d’origine protégée/indications d’origine protégée (Aop/Igp).Ce atelier vise à diagnostiquer les freins au développement des produits d’origine, les leviers et les opportunités permettant d’apporter des pistes de solutions. Selon le directeur de l’association suisse Aop-Igp (sites de qualité pour Ig), Alain Farine, il s’agit de faire l’état des lieux en Côte d’Ivoire, de montrer les étapes par lesquelles il faut passer pour avoir une ‘’Ig’’, surtout un système crédible qui permet de garantir au consommateur ce qu’il reçoit.« Un produit qui est connu, qui a un nom qui a du succès, sera vite usurpé », prévient -t-il. Poursuivant, il a rappelé que le CSRS a travaillé pendant près de 10 ans dans la caractérisation des produits phares qui pouvaient être enregistrés comme indications géographiques, rapporte une note d’informations transmise à l’AIP.« L’enjeu c’est de pouvoir d’une part, regrouper les producteurs dans des associations qui défendent leurs propres intérêts, les motiver et leur faire comprendre l’intérêt des associations, et d’autre part, faire agir l’autorité, car il faut absolument un soutien de l’Etat pour mettre en œuvre ce qui existe déjà, c’est-à-dire la législation », a ajouté M. Farine. Le chercheur à l’université Nangui-Abrogoua et chercheur associé au centre suisse, Dr Charlemagne Nindjin, enseignant, pour sa part, a souligné que cet atelier est important parce que relatant l’état des produits en Côte d’Ivoire, mais aussi en relation avec ce qui se fait ailleurs.« Nous avons montré qu’en Côte d’ivoire, l’attiéké qui occupe le haut du pavé en terme de qualité se situe au niveau de la zone lagunaire, c’est-à-dire Grand-Lahou, Dabou, Jacqueville et l’agbodiaman d’Abidjan ont reçu toutes les caractéristiques. On peut les labelliser ‘’Ig’’ si on s’engage dans la démarche. Par contre les autres non », a fait savoir Dr Nindjin. Il a annoncé, par ailleurs, la mise en place d’un concours des produits du terroir qui va permettre de créer le développement des filières et de communiquer largement sur l’organisation, le développement et les retombées auprès des producteurs. En Côte d’Ivoire, une étude prospective effectuée par l’Ong Origin révèle que des produits agricoles et alimentaires ont été identifiés par le ministère en charge de l’industrie, comme ayant un potentiel pour être reconnus comme ‘Ig’, compte tenu d’une réputation de la qualité dont ils jouissent. Il s’agit de l’attiéké de Grand-Lahou, l’igname kponan de Bondoukou, le riz des montagnes, le cacao trinatario, la toile de Korhogo, l’hévéa de Grand Boudoury, la mangue kent de Côte d’Ivoire et la noix de cajou, a-t-on appris. Ce mini atelier d’échanges sur les appellations d’origine protégée/indications d’origine protégée (Aop/Igp) a eu lieu vendredi 30 avril 2021, précise la note. (AIP)