Songon, 17 oct 2023 (AIP)- Des praticiens de la conservation des pays de l’aire de distribution du chimpanzé d’Afrique de l’Ouest prennent part depuis lundi 16 octobre 2023 au siège du Centre Suisse de Recherches Scientifiques (CSRS) en Côte d’Ivoire sis à Adiopodoumé, à un atelier sur « Les caméra-pièges des chimpanzés et d’autres espèces de la faune sauvage ».

Organisée par l’équipe de la Base de données de l’UICN pour les populations de grands singes (IUCN SSC PSG SGA A.P.E.S. database) et l’ONG Re:wild, en collaboration avec le Centre Suisse de Recherches Scientifiques (CSRS), cette rencontre est soutenue par l’USAID à travers le programme West Africa Biodiversity and Low Emissions Development (WABiLED).

Selon le coordonnateur de la formation, Dr Téné Sop, l’objectif est de permettre aux praticiens de la conservation des pays de l’aire de distribution du chimpanzé d’Afrique de l’Ouest de se familiariser avec l’approche « Camera Trap Distance Sampling (CTDS) » , de plus en plus utilisée dans les sciences de la conservation pour les estimations de l’abondance des populations d’espèces de la faune sauvage.

« L’utilisation de caméras-pièges pour le suivi de la faune terrestre a gagné en popularité car il s’agit d’une méthode non invasive qui peut être utilisée dans les habitats les plus difficiles », a précisé Dr Téné Sop, par ailleurs gestionnaire de la Base de données de l’UICN pour les populations de grands singes (IUCN SSC PSG SGA A.P.E.S. database).

Ainsi, du 16 au 21 octobre, cet atelier permettra à tous les participants de développer davantage leurs compétences en matière de planification, de conception, de mise en œuvre et d’analyse des données issues des inventaires avec des camera-pièges pour produire des estimations de l’abondance des animaux.

Cette formation sera meublée par des enseignements théoriques sur l’utilisation des caméras pour des inventaires, une journée pratique sur le terrain précisément au parc national du Banco et des exercices sur ordinateur, afin de couvrir les principaux aspects de la planification, de la mise en œuvre et de l’analyse des données issues des pièges à caméra, selon Dr Téné Sop.

À la fin de l’atelier, les participants seront en mesure de concevoir et de mettre en œuvre des enquêtes par pièges caméras, de gérer et de traiter de telles données et d’utiliser l’approche CTDS pour l’estimation de la densité et de l’abondance des animaux dans leur zone d’intervention, espèrent les formateurs.

Le monitoring des populations d’animaux sauvages est un élément fondamental de la conservation qui repose sur des données probantes. Il permet d’estimer la présence, la distribution, la densité et les tendances des espèces, et de les intégrer aux déterminants de leur environnement à toutes les échelles spatiales.

(AIP)

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