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 Le Mercredi 26 avril 2023 a eu lieu l’atelier de lancement officiel du projet d’Autonomisation en Milieu Rural de la Réserve Naturelle Volontaire de la FMTE et le projet de sécurité alimentaire. Ce projet vise à soutenir durablement le cadre de la préservation de la biodiversité.

Il est conforme à la stratégie de coopération internationale 2021-2024 de la Direction du Développement de la Coopération Suisse (DDC) qui finance partiellement le projet. Ce projet fait le lien entre 2 régions et entre 2 sites, la Forêt des Marais de la Tanoé -Ehy (TIAPOUM) et la ferme-école du Centre Suisse (BRINGAKRO). S’articulant sur 2 volets, il est très complémentaire, il vise d’une part, à responsabiliser les communautés rurales en matière de protection de la biodiversité et d’autre part, à professionnaliser le métier d’agriculteur et à améliorer leurs pratiques. Le projet permet ainsi de lutter contre la pauvreté par l’autosuffisance alimentaire, l’amélioration des revenus et du bien-être des communautés rurales et d’améliorer la résilience des groupes vulnérables dans un contexte de déforestation massive et de changement climatique.


Par la préservation de la quantité et de la qualité des services écosystémiques pour la durabilité des schémas de développement dans deux régions à fort taux de migration d’origine agricole, le projet AMR permettra d’atteindre 3 objectifs principaux :

  • La consolidation de la conservation à long terme de la FMTE au profit des communautés riveraines à travers l’amélioration durable de leurs conditions de vie.
  • La professionnalisation du métier d’agriculteur en utilisant la ferme-école de Bringakro (centre de la Côte d’Ivoire) pour former des cohortes capables de prospérer dans l’entrepreneuriat agricole tout en répondant aux exigences agronomiques et écologiques.
  • La stimulation du partage d’expériences entre les bénéficiaires des deux régions pour des enrichissements mutuels.


La durabilité des schémas de développement développée dans ce projet sur ces 2 régions devrait aussi permettre d’éliminer les germes de conflits fonciers que l’on a pu observer dans d’autres régions de la Côte d’Ivoire lorsque l’accès à la terre et d’autres ressources naturelles deviennent problématique et que leur raréfaction entraîne des tensions et des affrontements.

Le projet sera structuré en deux workpackages : l’un autour de la conservation de la FMTE et l’autre autour de la formation agronomique duale à la station de recherche de Bringakro.

Au vu de son étendue, de sa complexité et du nombre de personnes impliqués directement, la mise en place d’une coordination et de synergie tant nationale qu’internationale est indispensable.


Le volet « conservation communautaire de la FMTE» bénéficiera de la collaboration avec WAPCA Ghana (West African Primate Conservation Action), une ONG internationale qui pilote une initiative similaire au Ghana.

En outre, il faut compter parmi les acteurs de cette coordination, l’ONG SOS Forêts et ACB-CI (Action pour la Conservation de la biodiversité en Côte d’Ivoire) qui ont une expertise avérée dans l’exécution de projet de conservation et d’appui au développement local.

Le volet « Formation duale à la station de recherche agronomique sera conduit en collaboration avec l’ONG Sinzénou-Djanfouè, une ONG de développement regroupant des autochtones et des suisses ayant travaillé dans la région par le passé. Elle est dédiée à l’autonomisation et la sédentarisation de la jeunesse de la région (Centre de la Côte d’Ivoire).


Cette phase du projet qui a commencé en août 2022 prendra fin au 31 décembre 2025.

Les échanges fructueux qui ont eu lieu après les présentations entre les participants, les autorités, les chercheurs du CSRS, les populations et les notabilités etc. ont permis d’en expliquer l’ampleur, la complexité et le très fort impact sociétal sur ses 2 régions.

Le comité de pilotage sera composé du CSRS, de l’Ambassade de Suisse en Côte d’Ivoire, de la DDC, de la DEPN (Direction de l’Agriculture et du Développement Rurale) et du Conseil Régional du Sud-Comoé, du MINADER (Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural) et du conseil Régional de Toumodi.


Ce projet aura un très fort impact bénéfique sur de nombreuses personnes, on estime le nombre de bénéficiaires à :

  • Pour le workpackages 1 :
  • Sensibilisation 3000 - 9000 personnes (hommes femmes et enfants)
  • Agriculture 200 -200 personnes
  • Développement de chaîne de valeur : 190 -1900 personnes (femmes et hommes)
  • Renforcement des capacités des membres des bureaux des associations communautaires : 160 -1600 personnes (hommes et femmes).

  • Pour le workpackages 2 :
  • Les 220 jeunes formés ainsi que leurs ménages soient environ 1000 personnes.


Au titre des bénéficiaires indirects, on peut compter les collectivités locales, les structures étatiques en charge de l’agriculture d’environnement et du développement entre autres...


AKA/Celcom