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Le Centre Suisse de Recherches Scientifiques d’Adiopodoumé, sis à Yopougon, a abrité, du 22 au 26 juillet, les assises de la deuxième session de formation et de recherche sur la migration africaine.


A l’issue des travaux, les participants ont décidé d’éditer un livre concernant les contributions de recherches et échanges de pratiques sur la lutte contre le phénomène. Le professeur Amalaman Martin, enseignant-chercheur à l’université Peleforo Gon Coulibaly de Korhogo, représentant pays du Réseau de formation de recherche et d’action sur la migration africaine (REFORMAF) a affirmé que la question de la migration reste entière.


«Il y a des sphères de cette question qui ne sont pas défrichés. Par exemple la question des droits de l’homme en lien avec les droits des migrants. Cette question n’est pas suffisamment creusée. Et ça mérite d’être creusée à l’encontre des migrants africains», dira-t-il.

Le professeur Amalaman Martin a souligné que les recherches ont montré que le phénomène touche les femmes et les enfants. «La migration des femmes et des mineurs se complexifie à deux niveaux. Ce sont des personnes vulnérables et leurs traitements en matière de droit de l’homme est différente de celle des autres». Poursuivant, le représentant a relevé que la Côte d’Ivoire, au départ pays d’immigration est devenu un pays d’émigration. A cet égard, l’enseignant-chercheur a déploré un manque de politique migratoire et de dispositif qui encadre et accompagne ceux qui rentrent au pays vers la réinsertion.


Théorie et pratique

Le président de REFORMAF, Dr Théogène, a soutenu au sujet des mineurs que beaucoup d’enfants âgés de moins de 16 ans arrivent en Europe sans accompagnement. Ce qui pose des questions de protection de l’enfance. Il s’est réjoui de la qualité des débats qui se traduisent, à travers la diversité des contributions. Le président s’est réjoui que la question du changement climatique et ses conséquences ait été également évoquée. Le président a mentionné que cette session a permis de faire un trait d’union entre la théorie et la pratique. En ce sens que les enseignants chercheurs ont exposé leurs travaux et les praticiens parmi lesquels des humanitaire ont présenté leurs expériences.

Cinq modules ont été étudiés par les participants. Il s’agit notamment de: « Les migrations africaines et politique migratoire en Europe »; « Les migrations africaines et droits de l’homme»; « Enfants et migrations», «Migration et changement climatique»; « Femmes et migration»; «Migration et développement».


César Ebrokié/ Lemandatexpress