Résumé: 

La vulnérabilité des quartiers précaires face aux catastrophes naturelles est en constante augmentation à travers le monde. Cette vulnérabilité qui est parfois liée au changement climatique se ressent sur le double plan sanitaire et social. Les réponses qui sont le plus souvent proposées telles que l’assainissement, la planification urbaine ne tiennent pas compte des capacités adaptatives locales, d’où l’intérêt de cette étude à analyser les capacités et les stratégies de résilience des populations face aux effets sanitaires du changement climatique. Cette recherche avait pour but de mettre en lumière les mécanismes qui interviennent dans le processus de résilience des populations. Pour ce faire, une étude socio-anthologique reposant sur une enquête ménage (n=487) et la collecte de données qualitatives à travers des entretiens semi-structurés (n=65) et des focus group (n=4) a été menée dans trois quartiers précaires dont deux à Abidjan (Gonzagueville et Boribana) et un à San Pédro (Bardodioula). Il ressort de cette étude que la capacité d’adaptation des populations est influencée par l’étendu du capital social. Cela se manifeste à travers la mobilisation des différents réseaux sociaux (voisinage, famille, association) pour répondre aux différents problèmes environnementaux et sanitaires. Par ailleurs, la résilience est aussi fonction du niveau de la conscience sanitaire qui agit sur les perceptions en matière de santé. Les actions des structures étatiques sont certes existantes mais jugées insuffisantes et en déphasage avec les réalités vécues. En somme, une éducation environnementale et sanitaire est gage d’une meilleure adaptation des populations à conditions précaires face aux effets sanitaire du changement climatique. 


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